Carnet de route du TMB

« Le tour du Mont-Blanc n’a pas fini d’attirer à lui de nouvelles générations de marcheurs dans l’un des sites naturels les plus prestigieux de la planète »  FFR

Randonnée célèbre, le Tour du Mont-Blanc (TMB) a l’avantage d’offrir des panoramas extraordinaires tout en restant accessible à la majorité d’entre nous. En effet, s’il est possible de le faire via un organisme spécialisé (guide, portage du sac), l’organiser et y participer seul est aujourd’hui assez simple grâce au site internet officiel du tour. En quelques clics, on peut planifier les étapes et réserver les refuges. De plus, le sentier est très bien balisé et en se procurant une carte IGN « Pays du Mont-Blanc » ainsi que le topoguide de la FFR il est impossible de se perdre. Enfin, même si je déconseille de prendre le départ du tour sans un minimum d’entraînement, je pense que toute personne motivée sera capable de boucler le trek.

La différence entre un individu sportif et un autre moins entraîné se fera sur l’heure d’arrivée au refuge. (Néanmoins, je rappelle que les douches ne sont plus très chaudes une fois que 50 randonneurs y sont passés. À bon entendeur…)

Initialement, je devais faire ce trek en binôme avec mon amie Maroussia à l’occasion de nos vacances d’été. Plutôt sportif et étant un peu habitué à ce genre d’exercice, c’était pour moi l’occasion de lui faire découvrir la grande randonnée. Malheureusement, un événement familial survenu à quelques jours du départ l’a empêchée de participer à la totalité du tour.

Quoi qu’il en soit, ce trek a été planifié pour être vécu à deux, en prenant en compte les envies de chacun. Nous avons donc opté pour un tour (sens antihoraire) au départ des Houches, découpé en 9 étapes de 7h en moyenne. De plus, nous avons choisi de dormir exclusivement en refuge pour profiter d’un peu plus de confort (c’est quand même les vacances !), mais aussi, et surtout pour favoriser les rencontres. 

Le plan du tour

Le plan du tour

Avertissement: Cet article est un journal de marche non un guide officiel de randonnée. En conséquence, vous restez les seuls responsables de votre itinéraire et de vos choix. Ne vous mettez pas en danger, ne vous surestimez pas, vérifiez la météo et préparez vos étapes à l’aide de documents adaptés (Cartes IGN et topoguides à jour).

J0- Destination Les Houches

Il est 10h et j’attends en tenue de rando, sac à dos sur le dos, que mon train pour Saint-Gervais arrive en gare de Lyon. Cela fait plus d’un mois que je suis plongé dans les préparatifs et je suis impatient de commencer cette aventure. Seul bémol, Marou ne sera pas là pour m’accompagner durant les premiers jours… Mais ça y est, le TGV est là. Je déroule une dernière fois ma check-list: c’est bon, je crois que j’ai tout ! Comme je suis en surréservation, je passe la totalité du trajet sur un strapontin du couloir. Impec. Heureusement, le temps passe vite et j’attrape ma correspondance quelques heures plus tard pour arriver à la gare des Houches. Je croise énormément de randonneurs et je me dis que la plupart s’apprêtent sans doute à démarrer un TMB.

Préparation du sac

Préparation du sac

Je quitte alors le quai en direction du refuge Michel Fagot, situé à 10min de marche à peine: c’est là que je dois passer ma première nuit en attendant le vrai départ. Le refuge, gardé par Ameline, est très sympa.

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Gîte Michel Fagot

J’y fais d’ailleurs la rencontre de Martin et de Maayan, venus respectivement de Bruxelles et de Tel-Aviv. Ils font aussi le tour en solitaire (je rappelle que c’est mon cas sur les premiers jours). Maayan m’accompagne faire quelques courses pour le pique-nique du lendemain et nous profitons ensuite d’une pizza pour faire plus ample connaissance. J’apprends qu’il a déjà marché depuis Chamonix et il me propose de faire l’étape de demain avec lui, ce que j’accepte. Parfait ! Nous nous couchons tôt afin d’être en forme pour demain et bien que nous soyons très nombreux dans le dortoir, la nuit est très calme.

J1- Les Houches- Refuge du Truc

Je me réveille à 7h00, légèrement surexcité à l’idée de me lancer enfin dans ce TMB. Je retrouve Mayaan au petit déjeuner, un peu affolé, car il ne trouve pas son portefeuille. Heureusement, il est seulement coincé entre une paire de chaussettes et une polaire et tout rentre dans l’ordre. Il faut dire que son sac est un joyeux bazar, à tel point qu’il n’y a plus de place pour y mettre son pique-nique. Du coup, il le tient à la main… Je lui donne quelques astuces, comme le « roulage » des vêtements et l’utilisation de sac congélation pour compartimenter. Bref, nous décollons vers 8h30 et après quelques minutes de marche nous voilà au départ du TMB. Malheureusement la météo n’est pas très bonne et il y a des averses. Mais puisque la montée vers notre premier objectif se fait dans la forêt, nous ne sommes pas trop mouillés. Il doit y avoir 600m de dénivelé positif environ et le chemin est plutôt raide pour un début ! En tenant bon, nous arrivons finalement au col de Voza (1653 m) vers 10h. À cet endroit il y a deux options possibles: suivre l’itinéraire principal ou bien passer par une variante.

Col de Voza

Col de Voza

Sur le TMB les itinéraires alternatifs sont très nombreux. Ils sont très bien indiqués mais sont généralement un peu plus difficiles que le chemin principal en raison d’un petit « bonus » en dénivelé positif. En revanche, ce sont très souvent des endroits où la vue est magnifique.

Comme j’avais prévu de prendre la variante par le col de Tricot, je convaincs Maayan de m’accompagner. Nous poursuivons donc notre ascension vers Bellevue (1770 m) avant de nous engager définitivement sur le sentier du col. Le temps ne s’améliore pas et je commence même à craindre un orage, car on entend le bruit du tonnerre résonner au loin. Il ne faut donc pas trop traîner. Après avoir suivi un chemin à flanc de montagne, nous empruntons quelques petits lacets pour descendre au niveau du torrent de Bionassay, qui coule depuis le glacier du même nom. Pour le traverser, il faut passer par une passerelle suspendue. Puisque cela donne un petit côté « expédition » à notre rando, nous prenons quelques photos.

La passerelle

La passerelle

Puis nous attaquons la montée dans une combe immense. Je râle un peu, car le brouillard et la pluie nous privent d’une vue a priori splendide sur le glacier de Bionassay. Quelque temps plus tard, nous atteignons le col de Tricot (2120 m) pour le plus grand bonheur de Maayan qui n’a pas trop apprécié ce tronçon dans le mauvais temps. Mais nous n’y restons que quelques instants, car il fait plutôt froid et le vent souffle fort. Depuis le col nous apercevons déjà les chalets du Miage (1559 m) en contrebas dans la vallée.

Au col de Tricot

Au col de Tricot, vue sur les chalets

Toutefois il nous faut environ une heure pour y parvenir, complètement trempés. Nous commandons alors un chocolat chaud au refuge du Miage pour profiter d’un abri où manger notre pique-nique au sec. Puis nous repartons pour une petite montée vers les chalets du Truc. La pluie ne cesse pas et j’ai de la boue partout. Mais après une vingtaine de minutes, nous atteignons le refuge du Truc (1720 m) où je dois passer la nuit. Je dis donc au revoir à Maayan qui doit encore marcher 1h15 pour rejoindre son gîte aux Contamines-Montjoie.

Puisque la journée de marche est terminée, la météo s’améliore et le soleil se met à briller au milieu d’un grand ciel bleu. Impec. Mais bon, je reste positif en me disant que je vais pouvoir laver et faire sécher mes vêtements déjà pleins de terre. Le refuge est charmant et rustique. Charmant, car il est entouré de petits chalets qui servent notamment à l’élevage de vaches. Rustique, car il n’y a pas de douches ! Le repas, servi à 19h, est très copieux. J’apprécie particulièrement le fromage blanc au lait cru maison qui va me donner des forces pour demain.

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Les Chalets du Truc

Avant de dormir, je prépare un peu l’étape suivante (carte IGN, topoguide…) puis je tente de lire quelques pages d’un roman italien (oui, car en ce moment, j’apprends l’Italien). Autant dire que j’ai vite abandonné pour sombrer dans le sommeil.

J2- Le Truc – Col de la Croix du Bonhomme

Je me lève à 6h30 après une nuit impeccable. Mauvaise surprise cependant, j’ai une vive douleur au genou gauche qui me fait penser à une tendinite. Quoi qu’il en soit, on verra plus tard, car pour l’instant je dois préparer mon sac et aller prendre mon petit déjeuner. Je décolle finalement vers 7h15, pour une journée de marche en solitaire en me disant que la douleur passera à chaud. C’est d’ailleurs le cas et c’est parfait. L’étape du jour commence par la descente aux Contamines (1164 m) via un sentier qui serpente en forêt. Puis une fois arrivé à la ville il faut marcher sur la route qui suit le torrent: c’est tout plat tout droit. Je finis par venir à bout de ce tronçon goudronné et j’arrive finalement à l’église de Notre-Dame de la Gorge (1210 m) qui est très belle. J’ai un peu faim et m’offre donc le luxe d’une barre Isostar avant d’attaquer la suite. Avec ça, je vais carburer !

Notre Dame de la Gorge

Notre Dame de la Gorge

Le col de la Croix du Bonhomme est annoncé à 5h de marche et l’ascension débute dans la forêt de la réserve naturelle des Contamines. C’est magnifique mais il y a énormément de monde. En effet, des randonneurs venus faire le col dans la journée s’ajoutent à ceux du TMB sur ce tronçon où il n’y a pas de variante. Je décide donc de grimper « poignée dans l’angle » de manière à dépasser un peu cette queue-leu-leu de sacs fluo. Très vite je sors de la forêt pour atteindre un immense alpage où le panorama sur les massifs est splendide.

Réserve naturelle des Contamines

Réserve naturelle des Contamines

Alpage

Alpage

Lorsque j’arrive au refuge de la Balme, le sentier vers le col devient plus raide et rocailleux. Puis le chemin finit par disparaître et je me mets à marcher dans le lit d’un ruisseau en suivant les cairns. J’arrive finalement au col du Bonhomme (2329 m), désormais seul. Je profite de la quiétude et de la vue sur la vallée puis je reprends un peu de jus avec quelques abricots secs avant de poursuivre ma route vers le col suivant.

Vers la Croix du Bonhomme

Vers la Croix du Bonhomme

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Vers le col

La pente n’est pas trop raide mais le chemin est rocailleux et la température diminue  car l’altitude augmente et le ciel se couvre un peu. J’arrive enfin au col de la Croix du Bonhomme (2479 m), je prends quelques photos et je profite un peu.Mais il fait franchement frais ! Je poursuis donc 5mn pour arriver au refuge du col de la Croix du Bonhomme. Il est 11h50: pile à l’heure pour manger.

Arrivée au refuge

Arrivée au refuge

Je commande une énorme assiette de pâtes au Roquefort et pars ensuite m’installer au dortoir. Entre temps, on m’explique que le refuge n’est pas alimenté en électricité et que toute l’énergie provient du solaire. Comme il a fait « beau mais pas top », les douches risquent de ne pas être très chaudes ce soir. Tant pis ! Puisque je suis arrivé tôt je décide d’occuper mon après midi avec un petit bonus: la Tête nord des Fours. Comme ce n’est pas très loin, je pars sans sac (c’est les vacances quand même !). Je traverse des passages rocailleux puis je passe par des névés pour atteindre dans un premier temps le col des Fours (2665 m).

Névé

Névés

Puis je passe la crête et j’arrive finalement à La Tête Nord des Fours (2756 m). La vue est splendide mais le temps est incertain et j’entends l’orage au loin.

Tête des Fours

Tête des Fours

J'ai froid !

J’ai froid !

Je décide donc de redescendre au plus vite. Je croise alors une suédoise un peu perdue à la recherche du sentier du TMB. Je lui propose de la raccompagner jusqu’au col et lui indique son chemin pour la suite. Durant mon absence le dortoir vide où j’avais laissé mon sac s’est bien rempli. Mon voisin de chambrée m’explique que nous sommes plus de 100 personnes au refuge ce soir. Comme prévu, les douches sont froides mais ça ne me gêne pas trop. Durant le dîner je discute avec un traileur d’une cinquantaine d’années venu reconnaitre le parcours de l’Ultra Trail du Mont-Blanc (UTMB). Il doit participer à la course dans quelques semaines. Malheureusement notre discussion est parasitée par un couple de « j’ai tout vu, j’ai tout fait » qui avait posé au moins 5 magazines sur la table (trail, vélo, natation..) genre « j’annonce la couleur ». Avec mon nouvel ami, nous faisons semblant d’être impressionnés tandis que les autres personnes à table s’agacent…. bref. Je fais également la rencontre de Scott, Ed et Harry, trois anglais super sympas venus faire le TMB. À l’issue du repas je sors photographier un bouquetin qui parade sur une crête un peu plus loin puis je file me coucher.

J3- Col de la Croix du Bonhomme – Refuge Elisabetta

Je me lève à 6h30 et démarre la journée vers 7h15 après avoir pris le petit déjeuner. Je m’engage sur la variante du col des Fours (2665 m) et je retourne donc sur le chemin que j’avais exploré la veille. Une fois le col atteint je m’engage seul dans la descente qui est superbe.

Col des Fours

Col des Fours

Technique, elle me donne envie de trottiner et d’éprouver mes chaussures de trail à travers ces bancs rocheux. Puis le paysage rocailleux, presque lunaire, devient plus vert et il faut même franchir un torrent qui vient directement de la tête nord des Fours. J’aime me sentir seul au monde dans ce paysage incroyable et je me dis que je suis en train de vivre des instants presque irréels. Au fur et à mesure de la descente, j’entends les marmottes siffler et certaines viennent même me dire bonjour.

Descente depuis le col

Descente depuis le col

Le paysage est splendide

Le paysage est splendide

Autorpotrait

Autorpotrait

Finalement, j’arrive à La Ville des Glaciers (1789 m) qui est en fait un minuscule hameau. Je m’engage alors dans la montée du col de la Seigne (2516 m). La pente n’est pas trop forte et l’ascension se fait tranquillement. Je croise pas mal de marcheurs, dont Martin. Une fois en haut je découvre la borne qui marque la frontière avec l’Italie.En plus, la vue est très belle et je m’engage alors vers le Val d’Aoste.

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Col de la Seigne

Quelques kilomètres plus tard j’aperçois le refuge Elisabetta qui trône une centaine de mètres au-dessus du sentier. J’y grimpe et je me présente à la réception: « Buongiorno, sono francese. Lei parla il francese ? ». Heureusement, le Français est couramment parlé dans cette partie de l’Italie et en particulier dans les lieux touristiques, tels que les refuges de montagne. Je suis invité à déposer mes affaires au dortoir et à patienter quelques minutes pour que le restaurant ouvre. Je découvre alors un refuge très sympa, situé dans un décor exceptionnel.

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Refuge Elisabetta

Vue depuis la terasse

Vue depuis la terrasse

Entre temps Martin arrive et nous partageons un déjeuner copieux. Après une petite sieste, je décide d’occuper mon après midi en marchant jusqu’au lac de Miage (2020 m). Je suis un peu déçu en y arrivant car on m’avait parlé d’un site « spectaculaire ». Mouais, c’est beau mais ça ne vaut pas ce que j’ai vu ce matin.

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Lac de Miage

En rentrant, je retrouve le trio d’Anglais qui me présente Philippe, venu de Suisse, qui fait également le tour en solitaire. Enfin, pendant le dîner je rencontre Éric & Catherine, Bretons au grand coeur, que je reverrai souvent dans la suite de mon périple.

Puis fatigué, je me couche tôt en attendant impatiemment le lendemain.

J4- Refuge Elisabetta- refuge Bertone

Je démarre la journée vers 7h en prenant la direction de la retenue du lac Combal (1975 m). Sur le chemin, je croise Philippe et nous marchons ensemble quelque temps. Mais nos routes finissent par se séparer car il veut voir le lac de Miage (que j’ai vu hier). Pour ma part je continue sur le sentier du TMB.  Le chemin se met d’ailleurs à monter en direction du chalet de l’Arp-Vielle supérieure (2303 m) puis vers une arête un peu plus loin (2403 m). Comme j’avais mal préparé l’étape, je m’attendais à une montée de 10 min à peine: raté ! Une fois en haut la vue est magnifique et je découvre les versants italiens du Mont-Blanc et du glacier du Miage.

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Panorama

Après avoir pris quelques photos et mangé deux ou trois pruneaux (merci Éric !) je commence à redescendre vers le col de Chécrouit (1956 m) puis finalement vers Courmayeur (1226 m) où j’arrive vers 11h30. Je ne m’attarde pas sur les détails de ce tronçon peu intéressant. En bref, ce n’est pas mon coup de coeur sur le tour. Je me rends à l’office du tourisme où je retrouve Marou comme prévu. Nous trouvons un distributeur de billets (car je risque d’être juste pour boucler le TMB) et nous mangeons une pizza gigantesque dans un restaurant italien.

La pizz'

La pizz’

Puis nous prenons la route pour rejoindre notre refuge. Décidément je suis vraiment aux fraises sur l’étape du jour puisque je vends un « 45mn de rando facile ». En fait, je découvre que le refuge est à 2h20 de marche avec un dénivelé positif de 700m à grimper. Oups ! Malgré la pente et la chaleur, nous montons en gardant le sourire. Plus loin nous nous faisons rattraper par Éric & Catherine qui se rendent au même refuge que nous. Nous finissons d’ailleurs par arriver à Bertone (1991 m) vers 15h30 où nous sommes très bien accueillis.

Refuge Bertone

Refuge Bertone

Cependant, comme au refuge Elisabetta, il faut payer 2€ pour avoir de l’eau chaude aux douches. Et puisqu’il reste un peu de temps avant le diner j’en profite pour vérifier l’itinéraire de demain. Afin de pouvoir faire la variante de la tête Bernarda, je modifie même notre prochain refuge, La Peule, pour aller à Elena à la place. Sur ce coup, j’ai eu de la chance car en annulant à la Peule je découvre que notre réservation est passée à la trappe. J’ai pourtant versé un acompte (facture à l’appui). Pas cool !
Encore une fois le dîner est excellent et nous faisons la connaissance de nouveaux randonneurs.

Puis, nous partons nous coucher tôt pour être en forme le lendemain.

J5: Bertone-Elena

Nous quittons Bertone vers 8h00 et le temps est superbe. Comme prévu nous empruntons la variante de la tête Bernarda. Le sentier est très raide mais cette ascension un peu difficile vaut le coup car elle mène sur une crête où la vue sur le Mont-Blanc et les grandes Jorasses est remarquable. Après 2h de marche nous arrivons à La Tête Bernarda (2125 m) puis nous continuons jusqu’à La Tête de la Tronche (2584 m) où nous prenons quelques photos. Sur le chemin, on aperçoit quelques marmottes qui se laissent photographier.

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La crête

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Tête de la Tronche

Puis nous redescendons au col Sapin (2436m) avant d’atteindre les chalets en ruine de Secheron (2260 m). À partir de cet endroit, il est possible d’abréger la variante en regagnant immédiatement l’itinéraire principal mais j’arrive à convaincre Marou de continuer. Du coup, nous grimpons encore de 300m vers le pas d’Entre-Deux-Sauts (2524 m). Une fois en haut, le sentier nous mène vers le refuge Bonatti (2025 m). Nous traversons de vastes alpages où nous croisons de nombreux troupeaux de vaches. Enfin, nous arrivons au refuge Bonatti vers 13h et nous nous arrêtons manger une polenta afin de reprendre les forces nécessaires pour finir l’étape. Nous nous remettons d’ailleurs en marche vers le refuge Elena en suivant un sentier en balcon sur le Val Ferret. Nous maintenons notre altitude (2000 m) en suivant la courbe de niveau, ce qui semble encourageant puisque notre refuge n’est que 50m plus haut (2054 m). Mais la montagne est parfois cruelle et nous devons redescendre dans le val (1770 m) pour remonter ensuite au refuge. Cette petite ascension est d’ailleurs très raide et c’est un peu le bouquet final de cette étape. Je crois qu’à ce moment, Marou me déteste ! Mais nous finissons par arriver au refuge Elena où nous dégustons un chocolat chaud viennois, après avoir profité de la douche .…froide. Nous retrouvons la plupart des nos amis marcheurs: Ed et Scott (Harry est resté à Chamonix à cause d’une blessure au genou), Philippe, Éric & Catherine. Nous faisons également la rencontre d’un couple tchèque plutôt drôle. (Je trouve que Richard parle comme Borat; du coup son surnom est tout trouvé !).

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Le refuge Elena

Après le repas c’est direct au lit pour récupérer de la journée.

J6- Refuge Elena – Relais d’Arpette

Nous quittons le refuge Elena (2054m) vers 8h alors que la météo est incertaine. L’étape du jour débute par l’ascension du grand col Ferret (2537 m). La montée se passe bien, doucement mais sûrement. En haut il fait un peu frais et il y a du brouillard en plus d’un vent assez fréquent dans les cols.

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Panorama de la montée

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Le gand col ferret dans le brouillard

Le grand col Ferret marque la frontière entre l’Italie et la Suisse vers laquelle nous nous engouffrons rapidement. De ce côté, les alpages sont magnifiques et en plus le ciel se dégage.

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Alpages suisses

Nous descendons petit à petit vers la vallée et nous passons à côté du refuge La Peule (1800 m) où nous avions prévu de dormir avant de modifier nos plans. Puis nous finissons par gagner le val Ferret (1705 m). C’est la -triste- retrouvaille avec la route goudronnée. Heureusement, les chalets et villages suisses sont très sympas ce qui améliore un peu ce tronçon.

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Val Ferret

Lorsque nous arrivons à La Fouly je me procure des francs suisses puis nous décidons de prendre le bus jusqu’à Champex-le-lac pour éviter plusieurs heures de marche sur la route. La ville de Champex est plutôt coquette et son lac est impressionnant.

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Le lac

Mais nous ne nous attardons pas trop et prenons la direction de notre refuge, Le Relai d’Arpette (1630 m). Nous y accédons en empruntant le « chemin du petit ruisseau » et Marou est contente car elle y trouve des myrtilles. Pour ma part je m’en tamponne un peu et je suis plutôt intéressé par la fondue savoyarde qui nous attend au refuge. Une fois arrivé je retrouve plusieurs randonneurs, dont Martin qui campe tout près. Après avoir pris la douche nous dégustons un kir à la myrtille et une fondue savoyarde avant d’aller nous coucher. Les dortoirs sont d’ailleurs particulièrement propres et confortables. Il faut dire que ce refuge ressemble plutôt à un hôtel et qu’il est très bien équipé.

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Le Relais d’Arpette

Note utile: il est possible de payer en euro plutôt qu’en francs suisses dans la plupart des endroits touristiques (refuges, épiceries, transports en commun..). En revanche si certains commerces acceptent les euros ils risquent de vous rendre des francs suisses dont vous ne saurez pas  trop quoi faire.

J7- Relai d’Arpette- Refuge le Peuty

Nous nous levons de bonne heure et profitons d’un petit déjeuner copieux au relais avant de démarrer la journée aux alentours de 8h. Avant de partir je récupère deux minuscules sandwichs qui m’ont couté -au passage- 6€ pièce.

J’en profite pour dire que les points de ravitaillements sont très nombreux sur le tour, qu’il s’agisse d’eau ou de nourriture. Ainsi, je pense qu’il n’est ni rentable ni intéressant d’acheter des pique-niques au refuge car un plat chaud commandé dans le refuge suivant à midi coutera environ le même prix, sera meilleur et bien plus nourrissant. En plus, ça évite de porter un poids supplémentaire. Pour l’eau, il est inutile de partir avec 5l. Vu le nombre de fontaines, 2L suffisent largement. Certains conseillent même moins mais je ne suis jamais descendu en dessous car sur les variantes, les points d’eau sont un peu moins nombreux.

Nous débutons ensuite notre ascension vers la fenêtre d’Arpette. Comme il faut traverser quelques clôtures électrifiées, je manipe doucement pour éviter de me prendre une châtaigne. Puis nous arrivons sur un sentier très rocailleux. Ça change un peu de l’herbe des alpages et ça me plait beaucoup. Mais quelque temps plus tard, le sentier se transforme carrément en pierrier. Marou ne rigole plus du tout car il faut être vigilant pour grimper dans les blocs rocheux. Je crois qu’elle a un peu le vertige…. Bref.

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Un peu d’escalade

Nous finissons par sortir de ce tronçon délicat pour arriver dans le dernier raidillon avant la fenêtre. Ça monte très fort mais avec un peu de moraline on arrive très bien à grimper jusqu’en haut. À la fenêtre d’Arppette (2671 m) nous retrouvons les deux bretons, Philippe, Martin mais aussi Ed et Scott. Nous faisons pas mal de photos. Je suis très impressionné par le panorama mais aussi et surtout par la vue splendide sur le glacier de Trient, que nous surplombons. C’est la première fois que je m’approche aussi près d’un glacier et je dois dire que ça fait quelque chose.

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Vue depuis la fenêtre

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Enfin le sommet !

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Glacier du Trient

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Le TMB c’est aussi des rencontres

Après en avoir pris plein les yeux nous débutons notre descente. Le chemin est assez raide et plutôt technique. Marou râle encore un peu mais descend quand même. Soudain, lorsque je me retourne pour faire un petit bilan du genre « où est-elle, comment va-t-elle ? » je vois deux grosses cornes juste derrière elle. Surprise ! Trois bouquetins sont sortis de leur cachette pour venir nous saluer. Je mitraille comme je peux avec mon modeste appareil puis nous continuons notre descente jusqu’au Chalet des glaciers.

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Trois bouquetins

Nous nous y arrêtons quelques minutes car Éric nous offre un verre. En plus, c’est l’endroit où nous disons au revoir à Philippe qui retourne en Suisse puisque pour lui le tour est terminé. Puis nous prenons la direction du refuge Le Peuty (1326 m) où nous devons dormir. Le refuge est un genre de grange qui a été (très bien) aménagé en dortoir. Nous ne sommes que 5 et la nuit s’annonce bien.

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le refuge du Peuty

Après la douche nous descendons à Trient (1297 m) pour faire quelques courses à l’épicerie et Marou en profite pour m’offrir un couteau suisse. En attendant le dîner, nous improvisons un petit apéro – fromage de montagne et chocolat suisse- que nous dégustons sur un banc. Nous mangeons à l’Auberge du Mont-Blanc avec Ed& Scott. J’y fait la rencontre de Julien, jeune traileur de 23 ans qui s’entraîne lui aussi pour l’UTMB. Je suis très impressionné par ce jeune athlète qui a déjà bouclé l’Ultra-trail du Mont-Blanc (en 33h, il me semble) il y a deux ans, mais aussi la Diagonale des fous, le Kilomètre vertical, etc. L’une de ses idoles est évidemment Killian Jornett et il me raconte qu’il l’a croisé quelques fois à l’entraînement sur le parcours du tour. Je dois dire que moi aussi j’aimerais le rencontrer !! Mais je ne suis pas sûr d’arriver à le suivre en courant pour avoir un selfie…
Après le repas, nous remontons dormir dans notre grange.

Petite anecdote: les vaches ne s’arrêtent pas de brouter durant la nuit. Du coup, les cloches à leur cou ne s’arrêtent pas non plus. Impec.

J8- Le Peuty- Refuge du Lac Blanc

Nous partons du refuge aux alentours de 7h00. Un veau s’est échappé de son enclos et trottine sur la route. Oups ! La journée débute par l’ascension du col de Balme (2191 m) sous un ciel très nuageux. Nous atteignons le col après deux heures de marche. Outre la superbe vue sur le Mont-Blanc, ce col marque aussi notre retour en France.

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Col de Balme

Je suis content car je commence à en avoir marre de payer mes SMS 1€. Puis nous nous engageons sur la descente vers Le Tour (1453 m), Montroc (1354 m) et enfin Tré-le-Champ (1417 m). Ce tronçon n’est pas génial car il passe sous les remontées mécaniques et il faut en plus marcher quelques kilomètres sur la route. Nous nous arrêtons à Tré-le-Champ pour la pause déjeuner. J’en profite pour demander mon chemin vers le Lac Blanc car je cherche à faire au plus court. Le gars m’indique un peu « n’importe quoi ». Du coup, je sors la carte et nous retrouvons le bon sentier. Nous voilà donc dans l’ascension vers l’aiguillette d’Argentière.

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Aiguillette d’Argentière

Quelques jours plus tard, il y aura un accident dramatique qui coûtera la vie à 6 alpinistes sur l’aiguille -et non l’aiguillette- d’Argentière

Il fait assez chaud, Marou n’a plus d’eau -du coup elle vide mon camelback- et nous atteignons péniblement l’Aiguillette. Nous démarrons alors une ascension particulière puisque pour nous rendre au cairn de la Tête-aux-Vents (2132 m) il faut passer par un parcours aménagé d’échelles et de mains courantes. Tout se passe bien, c’est ludique et ça change un peu. En haut, nous avons vue sur la mer de glace. J’entends beaucoup de commentaires du type «  Mon Dieu, elle fond à la vitesse grand V. Elle a beaucoup reculé depuis 20 ans ! ». Je dois dire que je n’en sais rien, car c’est la première fois que je la vois. Mais malheureusement, c’est sûrement vrai.

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Échelles

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Échelles

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La mer de glace (un peu de triche car la photo est prise depuis le lac blanc, un peu plus haut)

Puis après quelques minutes de repos, nous continuons notre ascension vers le refuge du Lac Blanc. Ça grimpe raide ! Du coup , je monte vite en laissant Marou marcher à son rythme et je lui commande un petit dessert aux myrtilles pour la récompenser de son effort. Il faut dire que je ne m’étais pas rendu compte, mais la journée totalise environ (voire plus) de 2000m de dénivelé positif ce qui n’est pas rien quand on débute ! Du coup, je suis fier de ce qu’elle a accompli aujourd’hui.
Le refuge du Lac blanc (2352 m) est splendide et se situe dans un paysage extraordinaire. Bien sûr, le lac y est pour beaucoup. Je fais d’ailleurs une petite balade pour explorer les environs et j’en profite pour faire des photos.

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le Lac Blanc

Puis nous faisons la rencontre de Fred & Caro, deux jeunes mariés venus faire le tour des Aiguilles rouges.  Le repas est très bon et je m’offre le luxe d’une bière blanche de la brasserie du Mont-Blanc qui est excellente. Dommage que ça pèse lourd, sinon j’en aurais bien ramené dans le sac ! D’ailleurs, au sujet des sacs: au refuge du Lac Blanc, il est interdit de monter ses sacs aux dortoirs pour éviter les invasions de « punaises de lit ». J’espère plutôt que ce sera la situation inverse: à savoir que les éventuelles punaises de lit n’envahissent pas mon sac à dos !

J9- Le Lac Blanc – Les Houches

Au réveil, tout va bien, pas de traces de piqures. Ouf ! Nous prenons le petit déjeuner en râlant un peu car dehors c’est la tempête. Il tombe des litres d’eau et on n’y voit pas à 10 mètres. Je me disais justement la veille « ce qui est cool, c’est que je n’aurais pas eu besoin de sortir le poncho ». Et bien c’est raté ! Je dois donc le sortir du sac.. Ce super poncho vert, pas pratique, limite pas imperméable que je préfère encore utiliser comme tapis de sol plutôt que comme vêtement. Nous finissons par sortir, accompagnés par Fred& Caro. Le sentier s’est transformé en ruisseau où coulent les eaux de pluie. Nous progressons lentement, par peur de glisser dans les passages rocailleux mais aussi en raison d’un épais brouillard qui nous empêche de bien distinguer le chemin.

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Astuce: garder le sourire

Après une heure de descente, nous atteignons enfin la Flégère (1877 m) où la météo est un peu plus clémente. Mais notre route ne s’arrête pas là et il faut suivre le sentier du « Grand balcon sud » pour atteindre, deux heures plus tard, Planpraz (1999 m). Fatiguée par la journée d’hier et un peu agacée par la météo, Marou choisit de redescendre à Chamonix par le télécabine. Coup de chance, un couple très sympathique rencontré la veille au refuge propose même de la déposer aux Houches puisque leur voiture est garée en bas des oeufs. Parfait ! Pour ma part je décide de terminer ce tour à pied en espérant que le mauvais temps ne se transforme pas en orage. Il est 12h et le balisage m’indique qu’il reste environ 6h de marche. Je me dis : « Ok, arriver à 18h ça craint ». Je décide donc de ne pas perdre de temps en prenant un vrai repas et me contente d’une barre Isostar, ce qui est amplement suffisant. Je dis au revoir aux amis qui nous ont accompagnés et je commence à monter vers le col du Brévent (2368 m).

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La météo est « dégueulasse »

Puisque je ne peux pas profiter de la vue, je grimpe le plus vite possible pour gagner du temps. J’arrive au col après 35min de marche et je me retrouve seul dans le brouillard alors que le sentier s’est transformé en pierrier. La sensation est un peu grisante (sans mauvais jeu de mots) ! Je commence alors à trottiner et je finis par tomber sur des échelles « tiens, je ne les avais pas vues sur la carte celles-ci ! ».

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Échelles

Elles me mènent vers le sommet du Brévent (2525 m) mais je ne peux malheureusement pas profiter du belvédère car on y voit comme à travers une pelle ! Je commence alors à descendre vers le Bel-Lachat (2 152 m).
« Je suis vraiment seul au monde ! » : il a suffi que je me le dise pour que je croise deux marcheurs en train de monter. Ils sont en train de baliser un sentier avec de petits fanions orange estampillés « AGMP ». Plus bas, j’apprends qu’il s’agit des tests d’entrée au Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM). Je suis bluffé par la condition physique des candidats. Je discute quelques minutes avec l’un des instructeurs qui m’expliquent qu’il s’agit d’un stage de niveau 2 et qu’il ne reste déjà que de bons éléments. Cependant seuls les meilleurs d’entre eux  intégreront la prestigieuse unité. Entre les traileurs de l’UTMB et ces gars-là, on se sent vraiment minuscule. Bref. Je continue de descendre et après avoir dépassé  Bel-Lachat (2152 m).

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Balise du parcours de sélection au PGHM

J’arrive devant un panneau qui indique les Houches. Ça y est, je me rapproche. Je poursuis ma descente et je cours dans les éboulis et puisque je perds de l’altitude je finis par me retrouver en forêt. C’est moins joli mais au moins les arbres me protègent de la pluie et de toute façon ce fichu brouillard m’empêche de profiter du panorama.

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Bientôt arrivé !

Je continue de trottiner sur le sentier en lacet et j’arrive finalement à la gare des Houches (980 m). Quelques minutes plus tard, j’arrive au refuge Michel Fagot et la boucle est enfin bouclée.

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Fin du tour

Il est 15h (et non 18h, ouf ! ), je suis trempé et il pleut toujours. Je prends une douche et je bricole une corde à linge dans le dortoir pour faire sécher mes affaires. Puis nous allons nous offrir le luxe d’un repas au restaurant (gnocchis aux morilles et canard aux truffes s’il vous plait).

J10- Les Houches-Paris

Le lendemain il fait un temps magnifique et nous prenons un train pour Saint-Gervais, un autre pour Annecy et enfin un dernier pour Paris. Le TMB est déjà passé du côté des souvenirs et je profite qu’ils soient encore bien frais pour commencer à rédiger ce petit journal de marche. Dès la sortie du TGV, l’air parisien nous fait déjà regretter les montagnes. Du coup, je me console en me disant que de prochains treks m’attendent (tour des écrins ?) ! Après tout, les meilleures choses ont une fin.

Je mettrai en ligne (un peu plus tard) un petit article avec mes remarques plus techniques, mes erreurs, la liste de mes affaires etc.

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Denier coup d’oeil avant le départ

6 réflexions sur “Carnet de route du TMB

  1. Salut Aurélien,

    Beau récit, merci de l’avoir partagé ! C’est toujours agréable de lire quelques retours d’expérience avant de se lancer à son tour, histoire de tâter le terrain… Je prévois de parcourir le TMB fin août cet été (2016) dans le sens horaire et en solo, en « m’efforçant » de bivouaquer le plus possible, et loin des refuges tant qu’à faire ! Je le partagerai sans doute à l’issue, comme tu l’as si bien fait 😉

    Bonne continuation dans tes périples alpins !
    Nicolas

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  2. bonjour je viens de découvrir votre récit merci pour se fabuleux partage je vais le faire l’année prochaine et pour être précis votre récit va m’aider un maximum car je vais prendre des notes toujours utiles de savoir un peut plus merci encore Didier

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  3. merci pour se beau partage ça donne envie un rêve qui se concrétise puisque je vais le faire en aout 2018 en solo autonomie complète,je vais certainement prendre quelques variantes, aussi pour voir le tmb autrement reçois mes salutations.

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  4. Hello Aurelien,
    Merci d’avoir detaille auutant ton TMB , moi qui prevoit de le faire en aout cela m’est d’une grande aide ! et les photos donnent encore plus envie de le faire !
    As-tu redige un article sur tes conseils, erreurs a ne pas faire comme tu cites a la fin de ton post ? si oui, peux tu m’indiquer ou le trouver ?

    merci beaucoup 🙂
    Charlotte

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  5. Merci de partager votre aventure. Tres sympa. Nous plannifions de le faire avec des collegues et nous avons presque tout ficele mais nous n’arrivons pas a joindre le refuge Elisabetta. Le telephone 39 0165 844080 sonne sonne mais personne ne repond. Pouvez-vous m’indiquer comment vous avez fait pour reserver ce refuge. Merci – Brigitte

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    • Bonjour,

      Ce trek commence à dater.. peut être le numéro a -t-il changé. Il me semble que j’avais contacté le refuge par téléphone tout simplement. Je me souviens avoir utilisé le topo guide officiel dans lequel figurent-(aient) les contacts des refuges.

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